Grosse colère.
27012008Je n’en reviens pas. Mais quel toupet ! Mais quelle honte ! Mais quel bordel ! Me faire çà, à moi, hier soir, alors que tout était réuni pour faire une grosse fête. Potes en main, nanas en main, flûtes remplies de Roderer. J’en suis sur le cul, affalé sur mon club couleur daim (acheté la semaine dernière chez Ligne Roset, 1800 EUR le Club, série 2008). Je vais péter mon scandale, dans la cuisine, toute neuve, sur mesure, réalisée par un artisan du coin, un ébéniste, aux doigts de fée. Elle n’est pas encore arrivée, la cuisine. C’est virtuel mon evironnement culinaire pour l’instant, genre Second Life. Mais ça va venir. Patience, Lecteur.
Donc, la gonzesse m’a ejecté du V.I.P. Sans façon, sans crier gare. Dehors, elle m’a foutu dehors, enfin ces deux physios, pas elle. Manu militari, en latin dans le texte. Out, basta, du vent, dehors. Moi et mes mocassins Gucci, battant la mesure sur le pavé mouillé d’une nuit froide à Paris. Giclé, éjecté, en trente secondes, chrono en main. J’ai même pas eu le temps de finir le William Lawson. Les glaçons ont fondu sans moi, dans la boîte, qui n’est plus enfumée. La salope, elle a fondu sur moi, comme un vieux rapace au cou pelé, glaciale, les yeux revolver et d’une voix sentencieuse, arbitrale a donné l’ordre aux deux gros de me jeter. TOUT ça pourquoi ? Un incident mineur, une broutille de club, un mauvais geste certes. Mais franchement, quand on a du fric, on peut se permettre des caprices. Je l’ai lu, moi, mille fois dans Gala. C’est raconté, c’est mis en scène, c’est photographié. Alors, moi aussi, j’ai voulu faire ma Britney S. Quand je me suis levé, droit comme un I, flanchant un peu sur la gauche, titubant malgré moi sur la droite. Allant au bar, couvert de néons et de sucettes Chupa Chups. Le tempo de David Vendetta battait la résonnance dans mes oreilles. Yo, là, sous le regard incrédule de la serveuse, j’ai sorti mon sexe et je me suis à pisser sans vergogne. Sur le tapis, sur le bar, sur mes mocassins. Un jet puissant, chargé, rigolo même, si on se place du côté balistique. Mais bon, je pissais pas au bon endroit. Ca a dû les énerver.
Comme ils disaient dans une vieille pub des années 80, un verre, ça va, trois verres, bonjour les dégâts. Mais, enfin merde, on est client, on est roi. On a le droit de se tromper, on est humain. Total, ce matin, j’ai la gueule de bois, l’amertume au fond de la bouche et j’ai envie de rien. La fortune nouvelle, amassé au fond de ma poche, me donne pas le tournis, c’est certain. Je vais vérifier sur Internet s’ils m’ont débité les six cents Euros que j’ai lâchés hier, dans ce trou à musique. Parce qu’à mon avis, ça, ils l’ont pas ejecté de leur comptabilité.
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